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Biennale 2014: Les Hommes Cabanes
20 janvier 2014

En avant pour la résidence de création au CH de Tonnerre !

Lundi 20 janvier : « Que d’émotions ! »

C’est le 1er jour : on a le trac, tous ! Au café du matin, sur le qui vive : Verre, poudre, sucre, cuillère, eau chaude, échange des prénoms, on cherche trace de rituels pour oser partir à l’aventure. On se découvre au détour du regard, on ose quelque idée dans l’air : « une cabane dedans-dehors/dehors-dedans », « un éléphant, des vaches, des poules… », « Mi-bêtes, mi-hommes »,….

 

« Allez, on y va ! On va peindre la cabane. »

Et ça se fait ! Et avec quelle énergie !

 

On sort les planches, on redresse les panneaux,

Et en avant les couleurs ! « J’veux du jaune ! », « j’veux du rouge ! »

Chacun un pinceau à la main, ça pose.

Maryse filme, Jacques photographie.

En 2 temps, Moss dessine

En 3 mouvements, Moss tronçonne.

Des silhouettes émergent sous la scie d’Alain, des totems naissent sous la scie de Moss,

Vibrations, bruits, musiques, concentration, tension, excitation….

 

La pause de midi n’a pas baissé le régime, tout va très vite, tout s’enchaîne, on se laisse entraîner dans le tourbillon de l’action. Alain accroché à sa scieuse ne peut plus en décoller. Encore, et encore, et encore, il suit le trait, jusqu’au bout, seul du groupe à scier, à mettre sur pied les silhouettes. Super ! Bravo ! Jusqu’au bout, jusqu’au paroxysme, jusqu’à l’épuisement, soudain tétanisé par l’émotion trop forte. Epilepsie est le mot posé, cocon d’attentions diverses est la réponse apportée, Médéric y va même d’une recette belge qui semble faire son effet.

 

Mais déjà l’attention se porte vers l’entrée : Monsieur Roussel, directeur du centre hospitalier, accompagné de l’ingénieur responsable des services techniques, nous rendent visite. Chacun reprend son poste, montre le travail qu’il réalise. Jacques nous fait tous lever le nez vers le plafond : « il pleut dehors ! Il pleut dedans ! » Et beaucoup d’interroger : « A quand les réparations ? » Un projet de nouvel atelier est à peine évoqué qu’une vague se dessine alors dans le groupe : les vêtements de travail tombent, chacun arrive revêtu de son manteau, prêt à partir avec Delphine qui, ce jour, finit sa journée de travail à 15h30. « Non, non, c’est pas fini ! ». « J’vais au sport », « j’vais faire de la musique », « j’vais prendre ma douche »….Palabres…Certains s’en vont, ceux qui restent reprennent le pinceau. Les silhouettes deviennent personnages, les totems nous content des mondes lointains. L’imaginaire décolle, les rêves voyageurs nous bercent dans le calme étal.

Les pinceaux sont lavés, les pots de peinture sont rangés. « C’était bien », « ça m’a plu », « on a super bossé », …

Au retour s’expriment le trop plein d’émotion, la fatigue : pleurs de Sandrine, d’Alain, conflit avec Jonathan….La journée a été riche, mouvementée. Il est temps de retrouver le rythme ritualisé d’une soirée entre soi avant un bon sommeil réparateur.

A demain.

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Illustrations de Moss

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